Vol Malaysia Airlines 17
Le vol Malaysia Airlines 17 (code AITA : MH17) opéré le 17 juillet 2014 par un Boeing 777-200ER reliant Amsterdam à Kuala Lumpur se désintègre en vol au-dessus de la région de Donetsk, au Donbass dans l'est de l'Ukraine, alors occupée par des séparatistes prorusses.
Le crash, provoqué par un missile tiré depuis le territoire séparatiste, ne laisse aucun survivant parmi les 283 passagers et 15 membres de l'équipage de l'avion. L'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses, opposés lors de cette guerre du Donbass, s'accusent mutuellement d'avoir abattu l'appareil.
En juillet 2015, une résolution de la Malaisie propose que le Conseil de sécurité des Nations unies établisse un tribunal international, la majorité des votes du Conseil de sécurité est obtenue, mais la Russie y oppose son veto de membre permanent,,.
Le 28 septembre 2016, le parquet néerlandais présente les conclusions préliminaires de son enquête, selon lesquelles un missile Bouk — acheminé, ainsi que la plate-forme de tir, depuis la Russie — a été tiré depuis la partie du territoire ukrainien contrôlée par les séparatistes prorusses. Le 24 mai 2018, les enquêteurs internationaux parviennent à la même conclusion, et précisent que le missile Bouk ayant abattu le vol MH17 provenait de la 53e brigade de missiles antiaérienne de l'armée de terre russe,,. En juin 2018, Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, affirme que la Russie fait obstruction à la recherche de la vérité.
Le 19 juin 2019, la Joint Investigation Team (JIT), qui enquête sur l'écrasement et les responsabilités, communique les noms de quatre suspects, dont trois de nationalité russe et un commandant ukrainien des forces séparatistes prorusses, considérés comme responsables de l’acheminement du missile Bouk sur le lieu de tir. Les quatre inculpés sont recherchés aux termes d'un mandat d'arrêt international. Le procès (ru) s'ouvre le 9 mars 2020 et voit trois des quatre accusés être condamnés par contumace à la prison à perpétuité le 17 novembre 2022,.
Le 14 mars 2022, les Pays-Bas et l'Australie portent plainte auprès de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) afin d'exiger que la Russie les indemnise. D'après eux, la convention de Chicago a été violée « par l'utilisation illégale d'une arme contre un avion civil ».